Road trip en Californie du Nord : la ruée vers l’or en Harley-Davidson sur la Highway 49

Texte et photos Payan SC

La route 49, connue également sous le nom de Gold Rush Trail (le sentier de la ruée vers l’or)  est l’une des routes californiennes, à l’ouest de la Sierra Nevada, reconnu pour la beauté de ses paysages et pour l’approche historique qu’elle propose avec ses villes minières datant des années 1850. Nous avons eu la chance de la parcourir en moto avec la marque mythique américaine qu’est Harley-Davidson.

 

Les rivières sauvages descendent de la Sierra Nevada

 

Belle découverte que le quartier historique de Sacramento

Notre périple commence par la visite du Old Sacramento, le Sacramento Historique. Cela m’a rappelé en plus petit le quartier de Bourbon street, à la Nouvelle-Orléans. Les immeubles à un ou deux étages ont beaucoup de charme. C’est l’un des quartiers historiques les mieux conservés d’Amérique qui permet aux visiteurs de revenir au XIXe siècle à l’époque de la ruée vers l’or.

 

Le old Sacramento

On trouvera les anciens locaux de Wells Fargo et de BF Hastings ainsi que le terminus de fameux Pony Express. Ne ratez pas le California state Railroad Museum, l’un des plus grands musée ferroviaire indoor au monde. L’histoire de la ville est racontée au Sacramento History Museum, face à Front street, qui était auparavant…la prison.

 

 

Sacramento est créée officiellement en 1849 par John Sutter, l’un des hommes les plus riches de Californie. En 1854, Sacramento devient la capitale de l’état de Californie et l’est encore aujourd’hui. A quinze minutes à pied se dresse l’imposant California State Capitol que l’on peut visiter avec sa coupole néoclassique de 64m de haut. On cherchera le grand tableau d’Arnold Schwarzenegger qui fût le gouverneur de l’état pendant un mandat. A proximité on peut visiter le Sutter’s Fort State Historic Park.

 

Dans les pas des chercheurs d’or

Nous récupérons nos Harley-Davidson Road King. La Californie est en effet un état idéal, « climatiquement parlant », pour se balader en moto. Les motos sont superbes, après quelques minutes d’accoutumance nous sommes prêts à partir à la recherche de l’or tant convoitée.

 

Le pont sur l’American River où la ruée vers l’or commença

Au tout début de la ruée vers l’or la grande majorité des chercheurs d’or cherchait l’or dans les lits des rivières. Il suffisait d’un matériel peu cher, d’un tamis et d’une battée, pour laver les dépôts aurifères et ainsi trouver de l’or. Beaucoup de rivières était ainsi prises d’assaut. Certains ont fait ainsi des fortunes très rapidement. Tout a commencé, le 24 janvier 1848, quand James Marshall, qui travaillait dans le ranch de Sutter, a trouvé des paillettes d’or dans l’American River. Comme une tracée de poudre, la nouvelle se répand dans tous les Etats-Unis et à l’étranger.  En deux ans, 300 000 aventuriers et chercheurs d’or affluent autour de Sacramento. Cet afflux de population va permettre à la Californie de devenir le 31ème état de l’Union en 1851. Il ne faut pas oublier de parler des populations natives, les indiens, qui ont été exterminés et pour certains réduits en esclavage lors de cette période. Leur histoire est racontée par bribes dans certains des musées que l’on a visité lors de notre périple en moto.

 

Le tour des Mines en Harley-Davidson

Quand la plus grande partie de l’or de surface ou dans les rivières a été trouvée par les milliers de prospecteurs, il a fallu s’attaquer aux veines mères.

 

La batée est une cuvette qui permet de séparer les paillettes d’or du sable.

Pour cela il fallait creuser des galeries souterraines qui pouvaient descendre jusqu’à deux mille mètres de profondeur. Ce fût alors le règne des grandes compagnies minières. Notre première halte n’en est pas moins la moins importante car il s’agit de la plus grande mine d’or des Etats-Unis à une centaine de km au nord-est de Sacramento dans la Grass Valley : le Parc d’Etat Historique d’Empire Mine. C’est la mine des superlatifs. C’est en effet l’une des mines les plus anciennes, qui a les galeries les plus longues (près de 600 km de galeries) et les plus profondes, jusqu’à plus de 3 000 mètres  et qui a produit le plus d’or. De 1854 à 1956, la mine aura produit 159 millions de grammes d’or.

 

Empire Mine

Nous prenons ensuite la highway 49 pour nous rendre là où tout a commencé : le Marshall Gold Discovery SHP. C’est ici que James Marshall a découvert l’or qui va enflammer le monde. Le site ainsi que le petit musée permettent de comprendre cette ruée vers l’or. Direction Placerville, surnommée Hangtown, la ville des pendus, avec sa ravissante Main street où un pendu est accroché à un bâtiment. Le shérif d’alors ne plaisantait pas et tenait à le faire savoir. Ne manquez pas la découverte du Gold Bug Park avec son musée qui recèle de petites perles.

 

Placerville surnommée Hangtown

Nous passons la nuit dans un hôtel historique, le Historic Cary House Hotel, datant de 1857, qui a vu passer des hôtes illustres tels : Black Bart, John Studebaker, Mark Twain et le Président Ulysses S. Grant. Nous repartons pour la Kennedy Gold Mine , dans le comté d’Amador, qui avait la particularité d’être la mine avec la plus grande verticalité d’Amérique du Nord.

 

Kennedy Gold Mine

Une mine voisine, l’Argonaut, est visible depuis le site.

La route 49 nous offre un parcours agréable avec ses collines, ses ranchs et ses forêts. Sa route sinueuse est parfaite pour nos motos et le beau temps habituel permet de profiter au mieux de cette belle escapade.

 

le Parc national de Calaveras Big Trees, on remarquera la taille du tronc

 

De beaux paysages parsèment notre périple

Nous voilà à Mokelumne Hill. Il est difficile de croire que cette charmante petite bourgade de 600 habitants était au temps de la ruée vers l’or une ville de quinze mille habitants.

 

Mokelumne Hill

 

C’est ici que se sont affrontés 250 français et 600 américains qui voulaient les expulser de la ville. En 1851, on y comptait un meurtre par semaine pendant plus de quatre mois consécutifs…  A proximité d’Angel Camps, le Angels Camp Museum & Carriage House offre aux visiteurs deux immenses bâtiments , l’un présentant l’histoire de la ruée vers l’or lors d’un tour guidé et l’autre une collection de voitures hippomobiles très

intéressante. La petite ville d’Angels Camp est un condensé de l’histoire de cette époque avec des dizaines de bâtiments inscrits au patrimoine historique. Ce serait ici que le célèbre mark Twain aurait puisé son inspiration.  A une semaine près nous assistions à cette course renommée de saut de grenouilles qui a lieu chaque année depuis 1929. S’il fait chaud, ne passez pas à côté du lac New Melones qui vous permettra une halte rafraîchissante dans un beau cadre. La ville  minière de Murphys, du nom des frères Murphys qui créèrent la ville en 1848, est une très agréable étape. C’est aussi le point de départ pour visiter le Parc national de Calaveras Big Trees avec ses séquoias géants dans un cadre naturel de toute beauté.

 

Guide pratique :

Empire Mine

Office de tourisme de Californie :  www.visitcalifornia.fr

Comment s’y rendre : Air France propose de nombreux vols direct et quotidien sur Los Angeles ou San Francisco puis sur Sacramento avec un codeshare avec Delta Airlines. www.airfrance.fr, https://fr.delta.com/fr/fr

Sites : www.parks.ca.gov/?page_id=499, https://sacramentomotorcyclerental.com, www.californiarailroad.museumhttps://www.goldbugpark.orghttp://www.caryhouse.com/, http://parks.ca.gov/?page_id=484,https://visit-eldorado.com/trips-tours,  www.goldbugpark.org, /business/kennedy-gold-mine, http://angelscamp.gov/museum

Bibliographie

Guide de voyage : Guide Voir, Guide du Routard, Lonely Planet, Le Petit fûté, le Guide Vert

BD : La Venin : Déluge de feu (Ed. Rue de Sèvres), Sergio Leone (Ed. Glénat), les fils del Top (Ed.Glénat), L’Or des Morrison (Ed. du Long Bec), Los Guerrilleros (Ed. du Long Bec)

 

Images liées:

Christine Jonemann

Directrice de Rédaction de prestiges.international. Elle aime la lecture, l'écriture, les voyages, le partage et les rires entre amis, sa famille et son chat. A publié des livres pour enfants. Est membre de la Société des Gens de Lettres. Secrétaire générale de l'AFJET Association Française des Journalistes et Ecrivains du Tourisme

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