L’autre facette du Marathon de Marrakech
Evénement sportif incontournable en janvier à Marrakech, le Marathon International a largement dépassé le cadre de la frontière marocaine. Cette année, plus 8 000 coureurs d’une soixante de nations, dont plus de 1 500 Français, ont couru.
Mais au-delà du traditionnel marathon, course phare sur 42,145 km, le Professeur Mohamed Knidiri, président de l’association Le Grand Atlas organisatrice de cette manifestation, et toute son équipe réussissent, d’année en année, à développer de nouvelles initiatives bénéfiques pour le pays.
Le Marathon International de Marrakech ne se résume pas uniquement à la course à la médaille, car tous les participants ont la même. Cet événement, c’est tout un ensemble de manifestations. En effet, durant quatre jours, à quelques encablures de la bouillonnante place Jamaa El Fna, l’animation est totale au village du marathon.
Un marathon sur… quatre jours
C’est là que les participants viennent retirer leur dossard, que les artisans locaux viennent montrer leur savoir-faire, que les partenaires (Ascis, City Sport, Maroc Telecom, Sidi ali, Asta) présentent leurs produits, que les groupes folkloriques chantent et dansent, et que les plus jeunes viennent courir, jouer au ballon.
Lorsque l’on voit le Professeur Mohamed Knidiri arpenter les allées du village du marathon, on a vite compris que cet ancien ministre de l’éducation nationale marocaine était comblé. « C’est comme cela que je conçois le Marathon de Marrakech. Certes, il y a le moteur de l’événement que représente le marathon, mais tout ce qui se passe autour est aussi important, notamment pour les Marrakchies. »
Quelle ambiance !
Et parmi les animations qui se déroulent au cœur du village du marathon, la course des Enfants le samedi matin sur 3 km dans le quartier de Guèliz est un grand moment de convivialité.
Les parents coachent leurs enfants, courent même à leur côté, jusqu’aux grands-parents qui les encouragent.
Tous sont fiers d’avoir participé, à leur manière, au Marathon International de Marrakech tout comme les coureurs du « collectif autisme Maroc qui, pour la première fois, ont pris le départ avec un maillot sur lequel était inscrit : « Je cours pour les enfants autistes ». Une demi-heure avant, ce sont les adultes et les adolescents qui se sont élancés pour la course de Bienvenue. Une épreuve ouverte à tous et qui a permis à certains marathoniens et semi-marathoniens de s’échauffer.
L’environnement et l’atmosphère sont indescriptibles. Tout le monde est heureux. Tout le monde rit. Tout le monde chante. Tout le monde court. Et, finalement, tous passent la ligne d’arrivée en levant les bras car tous ont gagné… Quelle ambiance !
Pr Mohamed Knidiri : « En faire un événement citoyen et responsable »
Mais la démarche du président ne s’arrête pas là. Dimanche matin, à quelques minutes du départ du marathon, le Professeur Mohamed Knidiri rappelle haut et fort « le marathon s’engage dans la sensibilisation à la protection de l’environnement pour la santé de l’homme et pour l’environnement en général. Comme nous, j’invite les marathoniens, les bénévoles, les citoyens responsables, les partenaires et sponsors à agir et à apporter leur contribution par des actions et des gestes simples d’éco-responsabilité. C’est l’attitude à adopter pour le rayonnement de cet événement international afin qu’il devienne, plus que jamais, un événement citoyen et responsable ».
Le marathon et le semi-marathon, parlons-en
Pour la petite histoire de la 28ème édition du marathon, on retiendra que les Ethiopiens, tant chez les hommes (2 h 08’ 55’’ pour Adhiana Gebretsadik), que chez les femmes (2 h 30’ 18’’ pour Rabo Ashu Kasim), ont été les plus rapides juste devant les Marocains et que le record de l’épreuve n’a pas été amélioré.
En ce qui concerne le semi-marathon, ils étaient plus de 5 000 au départ sur les coups de 8 h 30 le dimanche 29 janvier.
A en croire James Capitaine, premier français à franchir la ligne d’arrivée dans la catégorie Vétérans : « le parcours était très roulant, rapide, et fort agréable dans les rues de Marrakech. Cependant, je dois reconnaître que la deuxième partie du parcours était plus difficile, notamment avec la chaleur (+ 20°) qui commençait à monter allégrement au fil des kilomètres. Mais tout cela est rapidement oublié car au sein du peloton l’ambiance était au beau fixe et la fête fut belle ».