Paris 2024 : « J -2 ans », on y sera !
A deux ans des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris et de la cérémonie d’ouverture qui aura lieu vendredi 26 juillet 2024 sur la Seine, Tony Estanguet, le président de Paris 2024, en présence d’Emmanuel Macron, le Président de la République, a officiellement présenté le slogan : « Ouvrons grand les Jeux ».
Dans la suite logique du déroulement des opérations, les organisateurs des Jeux de Paris n’ont pas choisi la date du 26 juillet 2022 par hasard. Comme toute bonne campagne de communication qui se respecte il fallait donner du relief à ce « J -2 ans ».
Et c’est chose faite. Tant du côté de Paris 2024, que de la présidence puisqu’Emmanuel Macron avait bien pris soin de mettre dans la boucle une grande partie de ses ministres et de sa garde rapprochée, sauf Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile-de-France.
« Ouvrons grand les Jeux », le slogan est lancé
Enfin bref… Le sport, bien au-delà des résultats sportifs, est rassembleur, il est là pour unir tous les peuples de toutes les couleurs et en présentant le slogan « Ouvrons grand les Jeux », Tony Estanguet explique « c’est une invitation lancée au monde entier à venir vivre des émotions nouvelles, ensemble. Nos Jeux sont la promesse d’expériences inédites et de sensations fortes. De nouvelles disciplines, des compétitions hors les murs en plein cœur de Paris, une cérémonie d’ouverture exceptionnelle sur la Seine, le Marathon pour tous pour que chacun puisse courir cette mythique épreuve olympique comme les athlètes… C’est aussi un pouvoir celui d’ouvrir nos cœurs et nos esprits, pour en plus voir les différences comme des obstacles. Entre les athlètes en situation de handicap et ceux qui ne le sont pas : il n’y a qu’une seule équipe de France. Ouvrons grand les Jeux à toutes les énergies. Des Jeux utiles, pour renforcer la place du sport dans nos vies. Des Jeux laboratoires qui imaginent le monde de demain et forgent des solutions utiles pour la société. Et qui mettent la jeunesse au cœur de leur action. C’est l’occasion de montrer au monde le meilleur de la France. Des Jeux pour nous donner l’occasion de nous retrouver, d’être fiers ensemble, de vibrer ensemble ».
Un budget global qui dépassera les 8 milliards d’euros
Si les organisateurs de Paris 2024 tiennent bon malgré les pressions diverses et variés, notamment en terme de budget (ndlr : la garantie de l’Etat est acquise) « nous serons dans les temps », lance haut et fort Emmanuel Macron.
Pourtant, le contexte sécuritaire tendu complété par les incidents liés à la Ligue des Champions de football, sans oublier la pandémie de la Covid qui plane toujours au-dessus de nos têtes, n’ont guère aidé les différentes parties qui gravitent autour de ces Jeux. Des JO dont le budget global est, à ce jour, estimé à 8,3 milliards d’euros (ndlr : la cérémonie d’ouverture sur la Seine coûtera plus de 130 millions d’euros et près de 300 millions d’euros seront consacrés à la sécurité).
Dans le même ordre d’idée, on parle d’une rallonge de 150 millions d’euros aux 4,3 milliards d’euros alloués pour les installations qui seront terminées fin 2023, selon Nicolas Ferrand, le directeur de la Solideo (ndlr : société qui livre les équipements olympiques). Financièrement, sachez que les trois plus gros chantiers sont : le village olympique et paralympique (2 milliards d’euros sur une surface de 52 hectares) sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen, et l’Ile-saint-Denis, le centre aquatique olympique à Saint-Denis qui coûtera 174,7 millions d’euros, et l’Arena de la porte de la Chapelle à Paris pour 138 millions d’euros.
Qui dit finances, dit budget, et à J -2 ans des JO force est de constater que si l’on regarde du côté des partenaires, l’équation n’est pas encore résolue même si LVMH devrait se prononcer favorablement d’ici peu. En effet, le COJO (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques) table sur un objectif d’un milliard d’euros de ressources en sponsoring et, à ce jour, le montant est estimé à tout juste un peu plus de 300 millions d’euros.
Des chiffres qui peuvent vous faire tourner la tête, mais qui ne devraient pas impacter le portefeuille du contribuable a annoncé Emmanuel Macron : « Je réaffirme un principe simple : il n’y a aura pas d’impôt JO. Les Jeux doivent financer les Jeux ».
Des billets de 24 € jusqu’à… 950 €
Comment se procurer des billets qui seront totalement digitalisés avec QR Code ? Comme cela fonctionne maintenant depuis plusieurs olympiades, il faudra, dans un premier temps, s’inscrire à la fin de l’année 2022 sur une plateforme dédiée pour participer au tirage au sort. Et si vous êtes l’une ou l’un des heureux élus, vous vous connecterez avec votre carte bleue en février 2023 où là, vous pourrez opter pour des packs. C’est seulement fin 2023 que seront mis sur le marché les derniers billets disponibles.
Alors mieux vaut ne pas attendre à moins que vous passiez par des instances sportives internationales, voire fédérales qui, elles, ont leur guichet particulier… Sinon, il y a encore la solution des billets couplés avec voyage et hébergement, par exemple. Le dernier recours, c’est d’être en contact avec des collectivités territoriales puisqu’elles pourront acheter des billets (500 000 tant pour les olympiques, que pour les paralympiques) dans le cadre de programmes spéciaux (scolaires, personnes en difficulté, groupe à caractère social).
Quant au prix des places, sachez qu’elles commenceront à 24 € et que l’on parle d’un prix moyen entre 50 et 70 € avec un pic à 950 € pour la finale du 100 mètres au Stade de France samedi 3 août après 19 h et les finales de natation. Si pour la finale du handball à Lille dimanche 11 août à 13 h 30 il vous en coûtera au maximum 160 €, pour l’escrime et le judo à Paris, au Grand Palais, on annonce entre 250 et 300 € pour les finales.
Le COJO prévoit de vendre un peu plus de 7 millions de billets sur les près de 10 millions disponibles (3 millions pour les Paralympiques). Une billetterie qui devrait rapporter un peu plus d’un milliard d’euros à Paris 2024.