A Montmartre, la bonne Franquette

Prenez la direction de Montmartre, gravissez 4 à 4 les marches de la butte, hop, hop  et…ouf ! Vous voici arrivé sur la place du Tertre et ses hordes de touristes. Après cette mise en jambes, cherchez la parenthèse des lieux, pour une mise en bouche à La Bonne Franquette.

Ce restaurant est situé en plein Montmartre, dans un cadre historique, avec un service classe pas pesant, un jardin d’hiver et une terrasse arborée. Passez à table. Le bonheur est dans ce pré carré.

On n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise, la preuve par cet établissement qui régale depuis 3 générations. Ex fief des impressionnistes qui venaient  croquer ambiance et vie ici-bas, manger et boire dans cette guinguette où flotte encore le fantôme de Van Gogh. Et pas seulement. Car tout est encore très vivant ici, la preuve encore par un habitué du quartier, octogénaire au look de jockey retraité. ll vous raconte Montmartre et ce lieu magique qu’est La Bonne Franquette, avec son sourire pince sans rire enveloppé d’une écharpe blanche. Et ne demande qu’à vous ressusciter les histoires du passé. L’époque où les artistes mettaient dehors les clients pour boire en paix !

 Il a connu de Niro avant la célébrité, Nougaro avant et après, Depardieu quand il était encore fauché, Régine sans régime… Avec lui on remonte le temps plus vite que les escaliers de la butte. C’est un régal, plein de saveurs comme la cuisine que vous sert cette Maison qui a fait le choix de plats sans prétention mais en privilégiant la qualité du produit.

Allez, au diable la ligne et vive la charcuterie : lyonnaise de préférence, saucisson pistaché et mortadelle, coupées très fines, goûteuses et paradoxalement pas grasses !

On enchaîne par un foie gras accompagné d’un chutney  de figue, on rallonge par une mousse de saumon accompagnée de filet d’anchois de Collioure. Le tout arrosé d’un « Jasnière Blanc », une rareté dénichée par Luc le très sympathique patron, qui succède à son père Patrick Fracheboud , aussi enthousiaste, simple et généreux que ses plats. Et justement on y revient, alors dans l’assiette à présent un filet de bœuf accompagné d’un écrasé de pommes de terre et d’une salade de jeunes pousses. Rien à dire,  cuisson parfaite, viande goûteuse et tendrissime.

Et pour finir un dessert, léger et frais, comme un voile de mariée, avec un goût de “reviens- zy” irrésistible :  mousse de fromage blanc et de crème fouettée fourrée de crème de marron.  Le tout en mille feuilles, entre les nombreuses anecdotes de Monsieur Raymond qui a remis le couvert en paroles. C’est la mémoire vive de Montmartre, il n’a rien oublié et de se souvenir le rajeunit et le ravi, nous aussi ! Voilà qui  vous change de l’ambiance survoltée des pipoules et des toutous.

La devise de la Bonne Franquette ? « aimer, manger, boire et chanter » . Quoi de mieux pour affronter la mélancolie automnale ?

Renseignements:

La Bonne Franquette

2, rue des Saules

75018 Paris

Réservations: https://www.labonnefranquette.com/reserver

 

Images liées:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous êtes déjà des milliers à nous lire. Rejoignez nous sur nos nouvelles pages et aimez-nous !