De Monet à Montmartre, la fresque Klapisch
Par Joëlle Adani
Cédric Klapisch revient avec un film mêlant intime, histoire, et mémoire. Entre passé et présent, « LA VENUE DE L’AVENIR » tisse les fils d’une quête familiale bouleversante, sur fond de transmission, d’art et de secrets enfouis.
Un lien délicat entre les générations
Avec une remarquable maîtrise du récit, le réalisateur tisse un lien délicat et profond entre les époques, un équilibre subtil qui relie les générations. Le titre prend alors tout son sens.

Paris, d’hier et d’aujourd’hui
Les allers-retours dans le Paris de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle sont d’une ingéniosité saisissante. On y croit, on s’y perd avec délice. Montmartre y renaît dans toute sa vérité : ses rues pavées, ses champs, ses baraquements, ses figures populaires, sa gouaille.
Le passé familial croise le destin de Claude Monet. On déguste avec subtilité ses œuvres, il nous fait visiter son jardin, participer à la création du tableau Nymphéas…
Les acteurs traversent les époques avec une grâce et une émotion remarquables. On y est. On vibre. On est conquis.
Une maison, des révélations
Le récit s’articule autour d’une maison abandonnée, dont l’héritage réunit les membres d’une famille. Dès le seuil franchi, une vague d’émotion les submerge. Les découvertes qu’ils y font les mènent sur les traces d’Adèle, une aïeule disparue après avoir quitté la Normandie pour paris en 1895.
Entre mémoire familiale, histoire de l’art et culture française, « LA VENUE DE L’AVENIR » est un film profondément émouvant, riche et lumineux. Une œuvre sensible et réussie, à voir absolument.