photo de présentation : Edition 2022 du salon parisien – photo Mondial Paris (C) –

Depuis le début de l’année le mot « électrique » est dans toutes les conversations et, plus encore depuis septembre, avec un nombre incalculable de mises en garde, de recommandations, tant pour les entreprises, que pour les particuliers, où l’on nous parle de restrictions, tout en nous recommandant de rouler à l’électrique…

Bref, certains n’y comprennent plus grand-chose et n’y voient pas bien clair. Mieux encore, au niveau des têtes pensantes de notre gouvernement, qu’ils soient de toutes les droites, de toutes les gauches et de tous les centres, chacun y va de son commentaire, histoire de montrer que l’on est « branché »…

Toujours est-il que pour être dans l’air du temps, le Mondial de l’Auto Paris 2022 s’est mis à l’heure de l’électrique. Un salon marqué, malgré la présence d’une soixantaine de constructeurs, et notamment des Français Renault, Peugeot et DS Automobiles, par l’absence des grands groupes allemands comme BMW, Mercedes et Volkswagen qui faisaient l’une des attractions habituelles et appréciées du salon.

Le salon, qui vient tout juste de fermer ses portes après quatre années d’attente, a accueilli près de 400 000 visiteurs, dont la majorité était des Franciliens (60 % des billets achetés) car les provinciaux étaient pénalisés par la crise du carburant…

Un public passionné d’automobiles, mais surtout désireux de voir les évolutions du secteur, et d’en savoir plus sur les réelles possibilités et capacités des véhicules électriques, voire hybrides. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si, cette année, 3 000 tests drives ont été réalisés car, de l’aspect visuel, les visiteurs ont voulu passer à l’action…. électrique. Si 24 % conduisaient pour la première fois un voiture électrique, 99 % sont convaincus de l’expérience et près de la moitié se verraient bien piloter un véhicule avec ce mode d’énergie.

Et côté chiffres dans notre pays, on remarque une forte poussée de l’électrification puisqu’un million de véhicules du parc automobiles sont électrifiés (100 % électriques + hybrides rechargeables), dont les 2/3 sont achetés par des particuliers. Sur les neuf premiers mois de l’année 2022, les ventes de véhicules électrifiés représentent 18 % du marché (contre 1,5 % en 2018). De plus, sachez que l’Europe représente 29 % du marché mondial des véhicules électrifiés et 12 % des véhicules électrifiés en Europe sont importés de Chine. Les constructeurs asiatiques, notamment les Chinois, ont tout fait pour marquer des points à Paris et, visiblement, le message est passé.

Mais le constat est là, et malgré toutes les offres alléchantes des constructeurs en faveur des voitures électriques sans savoir réellement s’ils pourront respecter la date de livraison, le challenge est de taille pour ces derniers. En effet, ne nous voilons pas la face, les problèmes d’approvisionnement des pièces détachées, notamment liées à l’électronique, en provenance d’Asie sont encore bien présents.

Quant à moi, je vous avoue objectivement que j’ai bien des difficultés à choisir mon camp… Dans un passé, pas si lointain, on a souvent été manœuvré par nos dirigeants au plus haut niveau de l’Etat sitôt suivi comme des moutons par les constructeurs pour se détacher de telle énergie et d’aller vers une autre à coup de bonus, de primes.

Et même si de nos jours les décisions se jouent principalement au niveau de l’Europe, on aurait vite fait de perdre la tête…

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