Expositions Kimono et Alexandra David-Néel au musée Guimet
Si vous ne l’avez déjà fait, courrez-y vite, vous avez jusqu’au 22 mai.
Le musée Guimet est le plus grand musée européen entièrement consacré aux arts asiatiques. Il offre des collections uniques allant des Bouddhas de l’Afghanistan aux moines Zen du Japon, des tissus indiens aux armures de samouraïs, des trésors d’Angkor aux arts raffinés de la Chine. Sa rénovation contemporaine est d’une belle sobriété.
Deux superbes perles, les expositions Kimono, au bonheur des dames et Alexandra David-Néel apportent chaleur humaine et chatoiement des soieries au musée un peu austère.
exposition Kimono, au bonheur des dames
Kimonos splendides, accessoires superbes, une collection d’
exception, pour la première fois hors du Japon. La collection Matsuzakava, va vous transporter du japon du XVIIème à celui d’aujourd’hui et vous fera traverser les continents jusqu’à la mode japonisante des XIX et XXème en France
La confection d’un kimono n’a pas changé depuis leurs créations au XVème siècle : 7 rectangles découpés dans une bande de tissus de 37 cm. Bras et jambes entravés par leurs précieuses étoffes, le buste contraint d’une ceinture rigide ( obi ), les japonaises survolent la terre de leurs pas menus, telles des déesses hiératiques et sensuelles.
Les accessoires de toilette
Les accessoires de toilette sont aussi somptueux que les kimonos …
Raffinement de la société japonaise, ce set d’accessoires de toilette comporte un fusego qui servait à imprégner les vêtements de parfum.
Curieux sens de l’esthétisme, il comporte également un duraï, sorte de bol utilisé pour noircir les dents, ce qui était obligatoire pour les femmes mariées !
Les peignes ( kushi )
Durant les 300 ans de l’époque EDO, la coiffure renseignait sur la classe sociale, l’état matrimonial ou même l’âge de la femme.
Les épingles à cheveux ( Kanzachi )
Les épingles de décoration, également faites des matériaux les plus précieux, présentent les symboles de bon augure fixés par la tradition.
Découverte du Japon par l’Occident
1867, exposition universelle de Paris, pour la première fois le Japon révèle à l’occident quelques textiles. Engouement immédiat. Les boutiques spécialisées se multiplient à Paris. Les artistes y puisent aussitôt leur inspiration.
Interrompu par les deux guerres, le japonisme va prendre un nouvel essor à partir de 1970 mais les créateurs l’assimilent cette fois à leur propre vision. Le résultat est extraordinaire de richesse. Motifs floraux, subtiles nuances de couleurs chez Galliano pour Dior, fragile beauté du vivant chez Frank Sorbier, richesse des imprimés et des motifs chez Yves St Laurent, sobriété de Jean-Paul Gaultier pour son modèle, Rue des Saules.
Nos designers se libèrent des traditions japonaises pour réinventer un japonisme, prolixe et novateur.
Exposition Alexandra David Néel : Une aventurière au musée
Attention, une exposition peut en cacher une autre :
Du sous-sol montez vite au 3ème étage où vous attend cette extraordinaire petite bonne femme.
Avez-vous lu Voyage à Lhassa ? Plus palpitant qu’un roman, on y découvre une personnalité extraordinaire. Volonté, intelligence, bonté, force d’âme. Cette femme est une sur-femme, un sur-surhomme, un Théodore Monod en robe. Et comment décider si Alexandra l’aventurière est plus admirable qu’Alexandra l’écrivaine ? Ou bien est-ce la linguiste, l’ethnologue ou l’éthologue ou bien encore la marcheuse qui, à 56 ans accomplit plus de 2000 km à pied depuis le Yunnan jusqu’à Lhassa ?
Si vous aimez Alexandra David Néel, les pauvres objets, lui ayant appartenu vous rempliront d’émotion.
PRATIQUE
Plus d’informations :cliquez ci-dessous
et : expositions en cours
ou : http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-a-venir/kimono-au-bonheur-des-dames
Dates :
Du 22 février au 22 mai 2017
Nocturnes exceptionnelles les 10 mars et 6 mai, de 18h00 à 23h00
Adresse :
Musée national des arts asiatiques – Guimet : 6, place d’Iéna- 75116 Paris
S’y rendre :
Métro :
- Ligne 9 : station Iéna, au pied du musée.
- Ligne 6 : station Boissière, puis descendre la rue Boissière jusqu’à la place Iéna.
Bus :
- 63, arrêt Albert de Mun ou Iéna
- 82, arrêt Iéna
- 30, arrêt Kleber-Boissière, puis descendre la rue Boissière jusqu’à la place Iéna.
- 22, arrêt Kleber-Boissière, puis descendre la rue Boissière jusqu’à la place Iéna.
- 32, arrêt Albert de Mun ou Iéna
Vélib’:
- Station 4 Rue de Longchamp (n° 16007).
- Station 1 Rue Galilée (n° 16008).
Taxis :
Avenue d’Iéna devant le musée
Voiture :
Parcs de stationnement : Avenue Kléber, avenue George V (place de l’Alma).
Réservez votre place de parking à tarifs négociés sans frais de réservation grâce à Parking City Pass, partenaire du Musée Guimet : www.parkingsdeparis.com