Le réchauffement climatique fait débat en Isère

A l’heure où le réchauffement climatique est de plus en plus d’actualité, notamment depuis les accords de la COP 21  qui s’est déroulée à Paris en novembre 2015 en présence de 195 chefs d’Etat où il est ressorti qu’il fallait tout mettre en œuvre pour limiter
le réchauffement climatique à 2°C et que les pays développés aident, à hauteur de 100 milliards de dollars (près de 90 milliards d’€) par an, les pays en voie de développement dans leur démarche face aux changements climatiques, le département de
l’Isère a initié depuis un an et demi une démarche sur les perspectives d’enneigement à l’horizon 2025 – 2050.

Avec la production accrue de neige de culture…
S’il est clair qu’à court terme le réchauffement climatique ne condamnera pas immédiatement les stations de petite et moyenne altitude, l’étude des scientifiques fait apparaître dans ses conclusions que la production accrue de neige de culture contribuera
à un enneigement hivernal correct.
Dans le détail, les ingénieurs techniques du CEN (Centre d’étude de la neige) remarquent qu’il y aura en moyenne moins de neige, moins souvent et moins longtemps, mais que la neige ne disparaîtra pas totalement des massifs.

…la demande en eau explose
Concrètement, en Isère*, la part des domaines skiables équipés en enneigeurs passera de 27 % en 2017 à 42 % en 2025. Il en ressort également que la production accrue de neige de culture permettra, à l’horizon 2050, de maintenir la viabilité de l’enneigement hivernal et l’enneigement des domaines skiables à des valeurs comparables à celles des pires saisons
actuelles.
De ce fait, les besoins en eau augmenteront à tel point que depuis les années 2000 à ce jour, la demande a été multipliée par trois et qu’elle devrait s’accroître de 50 % d’ici 2025.
Mais comme on prévoit de plus en plus de pluie dans les futures années, l’adéquation s’améliorera entre les ressources disponibles et les besoins pour la neige de culture.
Tous ne seront pas logés à la même enseigne.
Conscient que les petites et moyennes stations sont très sensibles aux conditions d’enneigement, l’Isère a prévu de consacrer à celles-ci 45 % des investissements à la neige de culture contre 28 % aux grandes et très grandes stations.
Côté chiffres, et sur les 5 prochaines années, 165 millions d’euros d’investissements sont programmés pour les domaines skiables isérois, dont 47,7 millions pour la neige de culture.
Au moins tout le monde pourra continuer à skier en Isère, même si, sur les pistes, les plus professionnels parmi les professionnels reconnaissent qu’il y a neige et neige…
* Skier en Isère : notamment dans le massif du Vercors (le Vercors, la Chartreuse), à Autrans-Méaudre et Villars de Lans (ski nordique), et pour le ski alpin aux Deux Alpes, à l’Alpe d’Huez, à Chamrousse et à Villars de Lans,

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