Le Vendée Globe à Paris avant de mettre les voiles…

C’est mi septembre à Paris, au Palais Brongniart, que les organisateurs de l’édition 2020 du Vendée Globe ont convié à la conférence de presse les marins, les partenaires et les médias dans un événement haut en couleur rendu convivial grâce à la complicité, la disponibilité et le professionnalisme de tous les skippeurs.

A 50 jours du départ, tout est déjà bien au point côté organisation et même si les skippeurs doivent encore peaufiner leur préparation, on se donne tous rendez-vous dimanche 8 novembre 2020 à 13 h 10 aux Sables d’ Olonne pour lever les voiles.

Le Vendée Globe à Paris/D.Roudy(c)
Faire le tour du monde en solitaire et sans escale et sans assistance (en glissant vers le Cap-Vert avant d’attaquer le Pot au Noir, le Cap de Bonne Espérance, le sud de l’Australie et de remonter au large du Cap Horn, soit 40 075 km), voilà le défi que vont se lancer les 33 marins, dont 10 étrangers et 6 filles, qui seront au départ de la 9ème édition qui s’annonce en tous points exceptionnel avec, pour la première fois, un plateau aussi important et varié.

Le degré de compétitivité sera encore plus haut

Un rendez-vous avec la presse rondement mené avec grand professionnalisme par deux acteurs majeurs : Yves Auvinet, président de la SAEM Vendée (en visioconférence car cas contact Covid-19) et Jacques Caraës, directeur de course du Vendée Globe 2020, qui estiment que « cette année le Vendée Globe a pris un cran supplémentaire au niveau technologie car on aura 19 foilers (des ailes sous-marines) au départ contre 7 en 2016 et la course s’annonce très engagée et très difficile. Le degré de compétitivité sera encore plus haut cette année et parvenir à passer la ligne d’arrivée sera déjà une grande performance et monter sur le podium une consécration, un exploit ». Un événement qui, pour cette édition, aura comme parrain présent au départ, un certain Christian Prudhomme, directeur du Tour de France cyclisme.
Jérémy Beyou et Alex Thomson devraient mener les débats
En l’absence d’Armel Le Cléac’h vainqueur de la 8ème édition qui a pour mission cette année de former Clarisse Crémer (6ème de la Transat Jacques Vabre en 2019) qui lui succède dans la catégorie Imoca, le « match » entre le Britannique Thomson (5ème participation et 2ème du VG en 2016 en 74 jours 19 heures 35 minutes) et le Français Beyou (4ème participation et troisième en 2016 sur le VG en 78 J, 19 h, 35’ et 15’’) sera passionnant car ces skippeurs possèdent une grande expérience de ce genre d’épreuve en solitaire.
J. Beyou sur Charal – photo G. Le Bec (c)

Et pour « challenger » ces étoiles des mers, rien de mieux que les skippeurs qui en seront à leur première participation. Parmi eux, on surveillera tout particulièrement Nicolas Troussel et Sébastien Simon, vainqueurs de la Solitaire du Figaro, Kevin Escoffier, vainqueur de la Volvo Ocean Race, Charles Dalin, lauréat de la Transat Jacques Vabre et Armel Tripon son équivalent sur la Route du Rhum ainsi que Damien Seguin.
Les dames des mers en force
Si les Françaises Catherine Chabaud, première femme à avoir bouclé la course, et Isabelle Autissier, mais également les Britanniques Ellen Mac Arthur et Sam Davies ont marqué le Vendée Globe, cette six navigatrices seront au départ, un record.
Pour la 3
ème fois, Sam Davies sera de retour avec de fortes ambitions et un moral de fer. Avec la Britannique on suivra bien évidemment Clarisse Cremer, mais également Alexia Barrier, Pip Hare, Isabelle Joschke, et Miranda Merron.
Les « foilers » révolutionnent la course
De Vendée Globe en Vendée Globe, et plus particulièrement depuis 2016, la classe de bateau
Jérémy Beyou-photo D.Roudy(c)
Imoca de 60 pieds (monocoque de 18,28 mètres) ne cesse de proposer des innovations avec notamment l’arrivée de ces fameux « foilers », ces ailes sous-marines qui permettent de sustenter les grands monocoques en carbone au-dessus de l’eau et qui offrent des vitesses folles.

En 2020, 19 bateaux, dont 8 de nouvelles générations, ont choisi de s’équiper avec cette nouvelle technologie donnant ainsi naissance à des plans porteurs plus grands et plus sophistiqués. Le revers de la médaille, ce sera certainement la vie à bord car les performances des ces bolides des mers vont rendre la vie de plus en plus difficile, notamment par la capacité pour les marins d’encaisser sur la durée les soubresauts de leur machine. De nombreux paramètres qui devraient toutefois permettre au vainqueur que l’on reverra en Vendée en janvier 2021 d’améliorer le record établi en 2016 Armel Le Cléac’h en 74 jours, 3 heures, et 35 minutes.
J. Beyou – photo G. Le Bec (c)

Une démarche environnementale

Initiée conjointement par les marins de la classe Imoca, les organisateurs du Vendée Globe, la commission océanographique de l’UNESCO et dans le but de protéger l’Océan, une convention est sur le point d’être signée dont l’objet est la collecte de données relatives à l’Océan et à l’atmosphère. Les équipages ont été réceptifs et chacun à sa manière à répondu présent. Mieux même, un tiers des skippeurs ont décidé d’embarquer des instruments pour effectuer des relevés et des mesures.

La conférence de presse du VG 2020

Les chiffres clés du Vendée Globe 2020 :

– 8 novembre : départ de la 9ème édition
– 37 candidatures enregistrées par les organisateurs
33 marins au départ
– 17 octobre : ouverture du village aux Sables d’Olonne
– 9 nationalités représentées : France, Grande-Bretagne, Japon, Suisse, Australie, Italie, Allemagne, Finlande et Espagne
– 6 record de candidatures féminines
– 18 bizuths se lanceront pour la 1re fois sur le VG

– 8 bateaux neufs
– 19 bateaux seront équipés de foilers
– 27 ans : âge du Suisse Alan Roura, le plus jeune skippeur

– 61 ans pour le vétéran Jean Le Cam qui s’alignera pour la 5ème fois sur le VG

– 189 millions d’€ de valorisation média en 2016

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