Les montagnards grondent…
Cette année, ce qui nous préoccupe tous, amoureux de la montagne et des sports de glisse, ce n’est pas la hauteur ou la qualité de la neige, qui d’ailleurs est bien au rendez-vous, mais plutôt la grogne des montagnards.
Sous le terme « montagnards », j’englobe l’ensemble de la filière de l’économie des sports d’hiver en proie à de graves difficultés
Lorsque l’on constate que la France avec 44,9 millions de journées-skieur vendues en 2019-2020 draine 10 millions de touristes en hiver (dont 7 millions pratiquent les sports de glisse), est dans le TOP 3 au niveau mondial du ski derrière les Etats-Unis et l’Autriche on peut comprendre aisément la grogne des montagnards.
Un secteur dont 120 000 emplois dépendent de l’ouverture des domaines skiables, parmi lesquels 18 000 sont salariés (permanents et saisonniers) répartis dans plus de 250 stations dans les Alpes, le Jura, les Vosges, les Pyrénées et le Massif central.
« l’apparition de ce virus va désormais changer la donne et ce ne sera plus comment avant ». Un leitmotiv largement répandu et qui malheureusement se confirme.
Alors que le 2ème confinement touche peut-être à sa fin, les montagnards, eux, ont les crocs. Ils avaient tout prévu pour, courant décembre, et dans le plus grand respect des gestes barrière, accueillir au mieux les amoureux de la montagne. Les services de livraison de courses dans les résidences étaient envisagés afin d’éviter la sur-fréquentation des supérettes de montagne. Les hôteliers avaient même prévu de se rapprocher des restaurateurs pour servir les repas en chambre.
Et bien non, les têtes pensantes de notre gouvernement avec l’appui de leur garde rapprochée constituée d’éminences grises du corps médical « spécialisé » en ont décidé autrement. Un non catégorique que les montagnards, qui ne cessent d’enchaîner les entrevues avec les plus hautes instances gouvernementales, espèrent bien encore faire fléchir d’ici les fêtes de fin d’année…
Du pisteur au loueur de matériel, en passant par le moniteur de ski, les gestionnaires, employés et techniciens des remontées mécaniques et des divers équipements, les artisans de la station, sans oublier les restaurateurs, tous sont impuissants face à ces décisions et se retrouvent quasiment tous au chômage technique.
Certes, ainsi les montagnards auront bien le temps de préparer les fêtes de fin d’année en famille, mais ce n’est certainement pas comme cela qu’ils voient les choses car, eux, c’est le contact avec la poudreuse et le public qui leur donne force, vigueur et qui les fait vivre pour ensuite pouvoir partager de bons moments en famille.
Alors, si comme nous, vous aspirez aux joies que procurent la belle blanche, suivons les montagnards dans leur élan : « OUI Monsieur le Président, il FAUT ouvrir les stations à Noël ! », comme le clame également haut et fort le site internet des Domaines skiables de France à travers une pétition en ligne