Jeux Olympiques : l’aviron français face aux médias

Photo de présentation : La base nautique olympique de Vaires-sur-Marne – photo Paris 2024 (C)


En cette année olympique, qui plus est en France, les médias (une trentaine) étaient nombreux
jeudi 6 juin sur le site du bassin nautique olympique de Vaires-sur- Marne, tant sur l’eau, que sur
les berges, pour suivre les entraînements des rameurs et rameuses qui défendront les couleurs
de l’aviron français dès le 27 juillet 2024.


A l’image de ce qui se passe durant la matinée sur l’eau avec les athlètes olympiques qui accumulent
les longueurs de bassin, les médias sont sur tous les fronts. Les uns, sur l’eau pour mettre en boîte les
clichés dont ils auront besoin durant l’été olympique. Les autres, sur la berge, découvrent toutes les
particularités d’une embarcation d’aviron. On parle de ramer en couple (deux pelles dans chaque main)
et de pointe (une pelle que l’on tient à deux mains).
Puis, tous se dirigent dans une des salles de la base nautique pour la conférence de presse de
Sébastien Vieilledent, directeur technique national – directeur général, pendant que Jürgen Grobler,
consultant exécutif de la haute performance à la FF Aviron analyse sur son vélo et chrono en main le long
du bassin, tous les faits et gestes des rameurs du quatre sans barreur.
L’entraîneur allemand, le plus titré de la planète aviron, qui a fait les grandes heures de l’aviron
allemand, puis britannique, apporte toute son expérience et expertise au collectif français avec des mots
justes.

Il y en a pour tous les goûts…

Alors que de nombreux médias « de sport » de la presse écrite comme L’Equipe, l’AFP, voire la presse
quotidienne régionale ou encore les radios RMC Sport et France Info sont venus pour entendre de la
bouche de Sébastien Vieilledent le nombre de médailles que l’aviron français était en mesure de
remporter. Il est intéressant de constater que d’autres médias ont un regard différent. Le représentant de
Télérama, par exemple, ainsi que des médias locaux s’intéressent plus particulièrement à la pratique et
les bienfaits de ce sport.


Mais les médias reviennent rapidement à la réalité du moment : les Jeux olympiques. En effet, même
si tous les équipages sélectionnés pour l’échéance parisienne sont actuellement en préparation en
Seine-et-Marne avant d’effectuer les derniers réglages sur la base de Temple-sur-Lot, l’heure est aux
questions, notamment en ce qui concerne la composition du deux de couple femmes puisque c’est le
seul des cinq bateaux qualifiés pour les JO de Pairs dont la composition n’a pas encore été arrêtée
(réponse vendredi 21 juin).

5 bateaux aux JO : quatre double et un quatre

Les quatre bateaux qualifiés avec les rameurs et rameuses sélectionnés, parlons-en. Le deux de couple
hommes avec Mathieu Androdias et Hugo Boucheron, champions olympiques en titre (2021 à Tokyo)
et double champions du monde (2018 et 2022) « manquent de travail en commun en bateau »,
explique Vieilledent.
Même si les poids légers du deux de couple hommes (Hugues Beuvrey et Ferdinand Ludwig),et
femmes (Claire Bové et Laura Tarantola) ont obtenu leur qualification olympique tardivement (fin mai à
Lucerne en Suisse) avancent tranquillement et sereinement vers leur objectif de podium
olympique, notamment les rameurs qui ont une envie hors du commun de connaître
tout le bonheur que procure une médaille.
Pour les deux rameuses « PL », vice-championnes olympiques à Tokyo en 2021, la donne est différente
puisqu’elles ont un statut à défendre dans une épreuve « de plus en plus dense », annoncent Bové et
Tarantola.

Et si la surprise venait des rameurs du quatre sans barreur !

En dehors des trois bateaux courts, le quatre sans barreur hommes avec Téo Rayet, Benoît Brunet,
et les frères Guillaume et Thibaud Turlan, représente incontestablement la valeur montante de l’aviron
français au plus haut niveau.
Ce bateau initié par Jürgen Grobler, adepte des bateaux longs de pointe, et entraîné par Bastien
Tabourier affiche une certaine dynamique et surtout des performances de premier plan au point
que les Français se rapprochent de meilleurs mondiaux que sont notamment les Anglais, les
Américains, voire les Australiens et les Néo-zélandais. De ce fait, difficile de livrer quelconque
pronostic dans une embarcation qui a fait les grandes heures de l’aviron français.

Des rencontres enrichissantes

Tandis que les derniers préparatifs vont bon train dans les 250 derniers mètres du bassin avec
l’achèvement des tribunes : 12 000 places assises et 10 000 debout ainsi que près de 400 places pour
la tribune de presse, les médias sont repartis convaincus et séduits de la base nautique après «
des rencontres enrichissantes avec les rameurs et rameuses du collectif olympique et leurs
entraîneurs qui méritent que l’on s’intéresse à leurs parcours et qui ont vraiment des histoires à
raconter, sans oublier les échanges de grande qualité avec Jürgen Grobler… », reconnaissent les
journalistes.
Comme quoi l’aviron, sport dont les valeurs ne sont plus à démontrer, mérite d’être connu, apprécier
sans modération, et encore plus médiatiser, mais pas seulement une fois tous les quatre ans en
année olympique…

« Objectif 3 médailles » pour Sébastien Vieilledent

« Comme je le répète depuis le début de l’olympiade, l’aviron français a le potentiel de 3 médailles,
mais n’a pas de marge de manœuvre car on s’est retrouvé à 3 ans, au tournant de Tokyo, 5ème
nation des JO au classement des médailles avec le titre olympique et la médaille d’argent que les
sportifs ont gagné au Japon, mais au 13ème rang mondial des nations.
En clair, il fallait tout reconstruire dans l’urgence pour pré- parer Paris 2024 en s’appuyant sur un
collectif resserré sur lequel on savait très bien qu’au moindre aléa nous n’aurions pas de marge et
c’est ce que nous avons dû travailler durant toute l’olympiade… ».


Reportage et photos à Vaires-sur-Marne (77)
Dominique ROUDY

Photo de présentation : la base nautique olympique de Vaires-sur-Marne Photo Paris 2024(c)

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Programme olympique « AVIRON »

Samedi 27 juillet
Début des épreuves
Finales
Jeudi 1er août :

  • 12 h 10 : deux de couple femmes
  • 12 h 15 : deux de couple hommes
  • 12 h 40 : quatre sans barreur hommes
    Vendredi 2 août :
  • 12 h 40 : deux de couple hommes poids légers
  • 12 h 50 : deux de couple femmes poids légers

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