Le Tyrol : fugue automnale

Le Tyrol procède d’un souci géographique qui travaille la montagne avec un grand bonheur de cadrage. Les téléphériques y égrènent des prises de vues époustouflantes.  Et le tourisme s’y pratique autant en escarpins qu’en chaussures de randonnée. Voici 3 spots à ne pas rater.

 

Innsbruck

La capitale des Alpes, joue sa partition avec envolées : on passe en 20 minutes, du centre-ville médiéval à la terrasse d’un restaurant perché à 2000 mètres d’altitude, et ce, grâce entre autres, au funiculaire urbain signé par la star internationale Zaha Hadid.

 

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Photo Edi Groeger© 2010 | TVB Innsbruck

 

Située sur la route de l’Allemagne et de l’Italie, la cité se découvre  à travers ses arcades ou ses rangées d’oriel, ses façades renaissances aux couleurs pastels, ses églises baroques rose bonbon … Incontournable, le château Impérial mérite le détour pour la splendeur du gothique tardif, et parce qu’on y imagine sans peine Sissi dégustant une pâtisserie, ou l’Empereur François Joseph, son menu favori. Le passé a beau triompher dans toute la ville, cela n’empêche pas Innsbruck de déborder d’énergie. Une vitalité qu’elle doit en grande partie à ses 30 000 étudiants (sur  160 000 habitants) qui battent le pavé du cœur historique avant de s’engouffrer dans l’enceinte ultra moderne de l’université. Aujourd’hui si le Tyrol du sud appartient à l’Italie on y parle encore l’Allemand, survivance de l’Empire qu’on retrouve aussi sous les dorures  du fameux « toit d’or »cher à l’empereur Maximilien 1er, ou encore dans l’église de la Cour où  trône son plus grand tombeau. L’empereur  repose au milieu d’une formidable galerie de portraits de familles et de relations coulés dans le bronze. Impressionnant !

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Photo : André Schönherr © 2010 | TVB Innsbruck

Côté nature, Innsbruck souvent comparée à Grenoble, fait le bonheur des amateurs de glisse. En hiver, nombreux sont les habitants à chausser les skis à l’heure du déjeuner. Vous ne quitterez cette cité que pour profiter encore plus de l’environnement naturel.

 

Seefeld : l’appel des cimes

Fière à plus d’un titre, l’hôtesse des JO d’hiver de 64 et 76 se prépare déjà à accueillir la coupe du monde de ski nordique 2019.

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Seefeld Landschaft Geigenbühel

Sous ces cimes ou s’appuie le ciel, aux pieds de ces pentes écumantes de sapins, de mélèze, de villages enluminés de géraniums, s’épanouit une dolce vita qui doit plus à son voisin du sud, l’Italie qu’à celui du nord, l’Allemagne. La région regroupe les localités de

Leutasch,  Mösern, Reith, Scharnitz, autant de perles pour un collier de charme posé sur un plateau à 1200 m d’altitude. Entre le mont Wetterstein et le massif du Karwendel, la région représente un paradis du ski de fond avec 271 km de pistes, un centre de biathlon, de patinage, de curling autrichien et deux piscines avec attractions.

En été, c’est le lieu idéal pour pratiquer la randonnée (650 km de chemins balisés), le golf, le vélo, ou le VTT. La zone piétonne de Seefeld abrite, outre ses boutiques de luxe, ses hôtels et ses restaurants, de nombreuses manifestations : la Fête de la Neige avec ses géants de glace, en plein air l’hiver, ou les fêtes Flower & Ice, la fête du Strudel, du lac de Leutasch et de l’Artisanat tyrolien en été.

Au cœur de cet univers les moins sportifs sont saisis par le démon de l’alpinisme. Les randonneurs et les surfeurs y affichent des mines réjouies. Seefeld que certains comparent à St Moritz marque sa différence et revendique son authenticité autant que sa convivialité. La station déroule la vision d’un tourisme plein d’admiration pour ses paysages. Eclectique, écolo et dynamique.

 

Kufstein : Berceau de Riedel

Bienvenue dans le Nord du Tyrol à un jet de pierres de la Bavière. La seconde ville de la région abrite 17 000 habitants et l’orgue de plein air le plus grand du monde.

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La plus vieille rue de la ville photo Martine Guilcher

Impossible à Kufstein d’échapper à l’obsédante présence de sa forteresse blanche du XIIIème. Campé sur  une des cinq collines,  le château abrite un musée et  le fameux orgue des héros, qui  comptabilise pas moins de 4307 tuyaux et 4 claviers. Un organiste s’y installe tous les midis pour le plus grand plaisir des touristes et des locaux.

L’histoire de Kufstein se reflète sur les façades art déco de la vieille ville et dans la rue Römerhofgasse qui égrène ses maisons médiévales et ses restaurants traditionnels.

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Photo Martine Guilcher

 

La petite cité s’enorgueillit de sa « Fachhochschule », une Grande Ecole  spécialisée dans la microéconomie qui attire des étudiants venus d’une cinquantaine de pays, chaque année. Et qui rejoignent le cortège des étudiants tyroliens. Alors, si  la veste autrichienne domine encore sous ces latitudes, si toutes les occasions sont bonnes pour revêtir la culotte de peau typique, danser le Schuhplattler et chanter le jodler, cela n’empêche nullement la jeunesse Tyrolienne d’afficher une farouche indépendance, en dépit de ses dentelles et de ses bretelles. A l’image de cette province qui bien avant l’arrivée des  Habsbourg revendiquait déjà sa singularité… le Tyrolien a toujours défendu sa « tyrolitude ». Mais le secret le mieux gardé de Kufstein c’est sans aucun doute pour les amateurs de bons flacons la fabrique de la famille Riedel qui a vu le jour en Bohème, comme une autre dynastie d’industriels devenue célèbre aussi. Daniel Swarovski, le fondateur de la célèbre verrerie n’oubliera jamais son passage comme apprenti dans  la verrerie de l’arrière-grand-père de Claus Riedel. Les deux familles tisseront des liens d’amitié qui permettront, 200 ans plus tard, à Claus Riedel de reprendre la production du verre, mais en Autriche. C’est grâce, en effet au soutien financier de leurs amis que Claus Riedel fuyant la nationalisation de son usine en 1946, en sautant d’un train, pourra racheter une entreprise en faillite à Kufstein et créer ses verres révolutionnaires, aujourd’hui connus dans le monde entier pour exalter le meilleur du vin, du cognac et même du coca cola !

Pratique :

Où dormir à Kufstein : Arte Hotel http://www.arte-kufstein.at/en/

Situé en plein centre ville cet établissement récent dispose d’un bar à vin sympathique

Oberer Stadtplatz/Marktgasse 6330

Où diner : Dans la plus vieille rue du Tyrol et son plus vieux restaurant : l’Auracher Löchl

Où faire une halte culturelle et zen en pleine nature :

Au très luxueux Wellness Schloss Panorama Royal

http://www.panorama-royal.at/

Où dormir à Seefeld :

Hotel Klosterbraeu

www.Klosterbraeu.com

Un 5* conjuguant charme, tradition, convivialité et une table et un SPA d’exception mais on peut aussi profiter du bar à vin et de la brasserie.

Où déjeuner à Innsbruck :

Dans le restaurant panoramique Lichtblick  qui coiffe l’hôtel de ville et les galeries marchandes dessinées par Dominique Perrault, l’architecte  de la Grande Bibliothèque de France.

Se renseigner :

www.fr.tyrol.com

www.innsbruck.info/fr

www.seefeld.com/fr

http://www.kufstein.com/fr/home.html

http://www.austria.info/fr

S’y rendre

En avion: Paris-Innsbruck via Vienne ou Francfort, ou Paris-Munich, puis location de voiture ou navette 4 Seasons à l’aéroport de Munich.

 

 

 

 

 

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