Rétromobile 2017
Comme chaque année Rétromobile fait preuve d’imagination pour faire découvrir au public des voitures qu’il ne verra nulle part ailleurs.
Au début du 20ème siècle la concurrence entre le moteur à explosion, la vapeur et l’électrique fait rage. Le musée de Compiègne présente cette Krieger K1 électrique bien proche encore des voitures hippomobiles. Le club de Teuf Teuf nous a réservé une palette de Clément Bayard.
Le musée des blindés de Saumur est venu avec les deux premiers chars de l’armée française le Schneider CA1 de 14 tonnes et le Saint Chamond de 23 tonnes. Ce dernier était déjà un hybride : un moteur Panhard alimentait une génératrice qui fournissait le courant aux deux moteurs de propulsion. Armé de quatre mitrailleuses et un canon de 75 mm, sa vitesse de 4 km/h et sa fiabilité aléatoire en fit une cible privilégiée.
Une belle palette de motos de compétition avait l’honneur du couloir de liaison entre les halls 1 et 2 .Savez-vous que le brevet de la motocyclette est déposé en 1898 et qu’il y a eu plus de 1000 marques françaises sur plus d’un siècle !
Dans le hall 2, la légende Ferrari fêtait ses 70 ans avec une présentation de 8 de ses modèles mythiques : la barquette 166 qui gagna les premières 24 h du Mans d’après guerre, la barquette n°22 marque le début d’une razzia sur le Mans avec 8 succès jusqu’en 1965 dont 6 successifs de 1960 à 1965. Ces voitures sont prêtées par le musée de Mulhouse et celui du Mans.
La créativité française était représentée par Victor Bouffort, connu par son originalité.
Il concevra entre autre un Valmobile (scooter en valise), des véhicules tout terrain parachutables pour l’armée et un véhicule urbain 2 places stationnant perpendiculairement à la route prévu pour être mis en libre service : la smart autolib avant l’heure qui ne sera pas diffusée. Il ne faut pas voir trop loin avant l’heure…
Pour la première fois, six Delage de course 1500 étaient réunies, équipées du moteur 8 cylindres à compresseur. Reines de l’année 1927,
elles feront un triplé au grand prix de l’ACF, remporteront le grand prix d’Espagne, Monza et un nouveau triplé a Brookland.
Dans le Hall 1, vingt Aston Martin, de la DB1 à ladernière DP208 entourent le podium sur lequel trône la DB 5 de James Bond dans Goldfinger avec ses butoirs de pare-chocs rétractables, son radar, son écran pare-balles, ses mitrailleuses Browning, ses moyeux télescopiques pour crever les pneus de l’ennemi : tout un programme !!
Cette année encore Artcurial disperse quelques fleurons français et italiens.
Comme chaque année les prix s’envolent vers des sommets. Il faut dire que certaines pièces sont uniques comme la Dino Berlinnetta spéciale, première Ferrari à moteur arrière. Mère de toutes les Dino elle sera vendue pour la modique somme de 4.390.400€ !!!
Johnny Halliday avait confié deux de ses objets fétiches : sa Cadillac 62 et son Harley Davidson SS 1989 pour qu’ils soient dispersés. C’est au total 550.000€ qui seront versés au profit de l’association caritative «La Bonne Etoile ».
Nous finirons la visite par le stand Richard Mille avec six F1 dont des 6 roues et des 4 roues motrices car la puissance des moteurs V8 Cosworth créait des problèmes de motricité sur piste mouillée. Ainsi qu’un nombre incroyable de Bugatti réunies en une seule présentation
Vivement l’an prochain pour voir de nouvelles merveilles…
Plus d’information sur le site www.retromobile.fr