Seize Printemps. Un film plein de charme
Suzanne a 16 printemps. Elle s’ennuie au lycée.
Raphaël a 35 ans. Il s’ennuie dans ce nouveau rôle d’acteur au théâtre de l’Atelier à Paris.
Moi, je ne me suis pas ennuyée du tout en regardant ce film charmant d’une durée de une heure 15. Film réalisé par Suzanne Lindon du haut de ses 20 ans. C’est son premier long métrage.
Film poétique, délicat, même un peu désuet, parfois. Une façon pudique de suggérer les premiers émois amoureux, les premiers éveils à l’amour d’une jeune lycéenne à peine sortie de l’adolescence. Un sentiment amoureux éveillé par un « adulte », un « vieux » de 35 ans. Rôle difficile joué « en retrait » par Arnaud Valois.
Le film a la grâce éphémère du passage de l’enfance à l’adolescence.
Il sonne juste. la réalisatrice ne force pas le trait.
Film peut être un peu décalé par rapport à l’époque actuelle où la jeunesse vit au rythme des smartphones et des soirées alcoolisées ? Suzanne semble décalée par rapport à ses copains de lycée et affiche déjà son indépendance et sa solitude.
Le rôle des parents de Suzanne est important. Une famille unie autour de la mère et du père (excellents Florence Viala et Frédéric Pierrot). Suzanne, une fille sans problème.
L’actrice principale ?
C’est Suzanne elle même qui joue son propre rôle. La réalisatrice, scénariste et actrice est la fille de deux grands acteurs : Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain. Ils n’ont pas mis la main à la pâte, ont laissé libre cours à leur rejeton. Sans aucune intervention de leur part disent-ils. Bravo Suzanne.
Suzanne Lindon. Un nouveau talent de réalisatrice est né.
Geneviève Guihard
Seize Printemps de Suzanne Lindon. Durée : 1 heure 14. (Sortie le 27 janvier ? )
Sélection officielle Festival de Cannes 2020
Sélection Festivals internationaux de Toronto et San Sebastian