Sylvie Dorliat enveloppe de SOIE le Festival Off d’Avignon !

Après La Petite Fille de Monsieur Linh, Sylvie Dorliat va enflammer à nouveau les planches du Festival Off d’Avignon avec SOIE dont elle est à la fois l’interprète, l’adaptatrice et l’initiatrice.

Une invitation au voyage et à l’amour !

Vers 1860, Hervé Joncour entreprend quatre voyages au Japon pour acheter des œufs de vers à soie. Dans ce pays lointain et dangereux, il va tomber follement amoureux d’une belle inconnue et cette rencontre va bouleverser sa vie.

Soie parle d’amours impossibles, de sensualité, d’obsession et « du bonheur que l’on fuit de peur qu’il ne se sauve… ». C’est une invitation au voyage et à l’amour traversée par les fulgurances érotiques de son auteur, Alessandro Baicco qui est également l’auteur de Novacento.

Le point de vue du metteur en scène

« SOIE, c’est une histoire d’amour impossible, comme toutes les histoires d’amour. Il y a des parts d’ombre, des non-dits, de la violence silencieuse » comme l’explique son metteur en scène William Mesguich, qui a été immédiatement séduit par le mystère qui se dégage autour des mots du livre d’Alessandro Barrico. En le mettant en scène, William Mesguich a ajouté une touche de plus à ce mystère.

Soie, c’est une plongée dans les odeurs les plus étonnantes, c’est un kaléidoscope de paysages, de regards et de passions. C’est aussi le terreau fertile d’un commerce rare, celui des vers à soie. Commerce singulier, trouble, dangereux. Il faut partir à l’autre bout de la planète pour en trouver et l’aventure peut s’avérer risquée.

Soie, c’est une ambiance colorée, sonore, terre d’accueil de tous les possibles, mais aussi, le territoire du silence, de la pudeur et du secret. Un secret amoureux qui contamine irrépressiblement le héros, Hervé Joncour. Un secret pour une autre femme qui bouleverse l’ordre établi des sentiments, qui jusqu’à présent prévalaient. La passion amoureuse nouvelle va-t-elle fracasser la vie gangrénée par la force de l’habitude ?

Le regard mystérieux, la présence enivrante et le souffle déroutant d’une femme peuvent-ils traverser un homme au point que son rapport à l’amour en soit transformé ?

Une interprète aux multiples talents

Sylvie Dorliat a joué dans une vingtaine de spectacles, en passant d’un registre léger Une aspirine pour Deux de Woody Allen, Palace de Ribes, à un registre plus grave et sensible Stabat Master Furiosa de Jean-Pierre Siméon, spectacle sélectionné dans divers festivals tels que Ellas Crean ou Le Printemps des Poètes. Elle a adapté et interprété le roman de Philippe Claudel La petite fille de Monsieur Linh qui fut joué plus de 350 fois à Paris au Lucernaire, à l’Epée de Bois au Festival d’Avignon et en tournée où il récolte à chaque fois une presse élogieuse.

Sylvie Dorliat est à la fois l’interprète, l’adaptatrice et l’initiatrice de ce projet ambitieux : arriver à se glisser à la seconde près dans tous les personnages qui font de Soie un canevas de notre impossibilité à tracer les contours nets de la passion amoureuse, un fil de tous les fantasmes irrévérencieux qui peuplent nos cœurs et nos âmes.

Grâce à l’interprétation de Sylvie Dorliat, Soie devient une merveille de douceur et de poésie. Un ailleurs rare où l’amour le dispute à la découverte de l’autre, où la fidélité amoureuse chemine ardemment avec le désir de l’inconnue.

Sylvie Dorliat en 5 questions

Pour Prestige’S, Sylvie Dorliat a bien voulu se prêter au jeu des 5 questions :

Quand avez-vous découvert le livre d’Alessandro Barrico ?

Cela faisait longtemps que le livre d’Alessandro Baricco, toujours présent sur ma table de nuit, m’entraînait dans des cycles initiatiques et m’envoûtait par la sensation d’éternité et d’infini qu’il distille. J’ai souhaité alors porter à la scène cette histoire de fascination afin de me perdre et de perdre le spectateur dans un labyrinthe léger et sensuel.

Comment avez-vous transposé cette belle histoire en un seule-en-scène ?

Le spectacle est devenu un conte à travers la conteuse, les personnages prennent vie… et la célébration de l’amour grâce aux trois beaux portraits de femme qui entrent en résonance : la femme inaccessible, la courtisane et surtout l’épouse, à la belle voix, fidèle, solide, aimante, l’épouse EST l’amour.

Y-a-t-il un point commun avec votre dernier spectacle ?

C’est singulier ! Mon dernier spectacle La petite fille de Monsieur Linh racontait une histoire d’amitié extrêmement forte entre deux hommes qui, déjà, ne parlaient pas la même langue. Ils se comprenaient avec des gestes, des sourires, des petits cadeaux, bref avec le cœur.

Vous semblez être inspirée par les relations humaines ?

Il semblerait que les relations humaines qui se tissent aux delà des mots me poursuivent… Je suis ravie que William Mesguish ait accepté de m’accompagner dans ce projet. Son talent, sa fougue et sa délicatesse ont su restituer la pudeur et les fulgurances érotiques d’Alessandro Barrico. La création sonore de David van Tongerloo ainsi que la création vidéo de Karine Zibaut me permettent d’illuminer le Théâtre des Corps Saints à Avignon !

Quels sont vos projets ?

Je travaille à l’adaptation d’une nouvelle de Maupassant qui décrit le bruit extrêmement léger que font les femmes en s’évaporant. Presque un silence… Aujourd’hui, parmi les violences faites aux femmes, le concept de gaslighting (ou détournement cognitif) nous interroge. Maupassant, au XIXe siècle, avec son acuité proche de la cruauté et sa langue magnifique et implacable, l’avait déjà cerné. Un Maupassant terriblement d’actualité.

Infos pratiques

SOIE

De Alessandro Baricco

Mise en scène William Mesguich

Adaptation et interprétation Sylvie Dorliat

Collaboration artistique David Van Tongerloo

Du 3 au 21 Juillet 2024 à 10H (relâche les mardis).

Au Théâtre des Corps Saints à Avignon

Réservations : 04 84 51 25 75

Photos : David Van Tongerloo

Didier Galibert

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