Un cert « Ain » art de vivre
Photo de présentation : Daniel GILLET / Ain tourisme
De Bourg en Bresse, à Divonne les Bains, de Bresse, en Dombes en passant par les montagnes du Jura, sans oublier le pays de Gex, voyage au cœur d’une terre fertile et douce où ruissellent sources et rivières. Contrée de vallons ondoyants et d’étangs, les plaisirs de l’Ain se cueillent au gré de haltes pleines de générosité et de diversité. Le bonheur de vivre s’enracine dans ce territoire où les hommes et les femmes ont su s’inventer un art de vivre discret et feutré. Au pays de Brillat Savarin, on cultive les délices golfiques autant que les parfums des vins et des tables gastronomiques. Le golf, le Bien être, le patrimoine, voici 3 bonnes raisons de découvrir l’Ain.

- Les trous dans l’Ain
Conscient que le golf reste encore attaché à la notion de luxe, elle-même associée à l’antithèse de l’égalité, le département de l’Ain propose l’offre la plus importante de la région Auvergne-Rhône-Alpes, assurant ainsi une formidable diversité de parcours, d’ambiance, de paysages et … de tarifs. Qu’on se le dise : les temps changent. Le golf autrefois statutaire et snobinard, s’est affranchi pour devenir plus fun, plus abordable et même bon pour la santé ! En effet, des études scientifiques américaines (30 millions de golfeurs aux Etats-Unis) assurent que la pratique du golf peut augmenter l’espérance de vie de 5 ans.

Avec 16 golfs dont 4 Resorts, le département s’enorgueillit d’avoir 3 de ses domaines classés (par un guide spécialisé) parmi les 100 plus beaux de France ; Golfs du Gouverneur, de la Bresse et Domaine de Divonne). Avec son link 18 trous qui n’a pas été dessiné car il épouse les dénivelés naturels de ce cadre de vie qui s’épanouit face au Mont-Blanc, Divonne séduit autant les voisins Suisses, que les Émiratis venus se ressourcer et se distraire à 15 kilomètres de Genève.
- Le Bien-être
Aux portes de la Suisse et des montagnes du Jura, Divonne les Bains offre la quintessence de cet art de vivre discret et feutré que distille l’Ain. Dans cette station thermale plane le souvenir des curistes de la Belle Époque. La petite reine du Bien-être se partage entre son patrimoine thermal, son grand hôtel Art déco et son golf 18 trous qui se déploie face à la chaîne des Alpes. Elle est très prisée des émiratis aujourd’hui, comme elle le fut hier des têtes couronnées qui défilèrent durant l’âge d’or du thermalisme de 1888 à 1930.

Outre son climat toni-sédatif cette ville aux 30 sources profite aussi d’un hippodrome et de nombreuses activités toute l’année. De quoi distraire les Emiratis venus au frais plus pour jouer à la roulette au Casino que pour profiter des représentations données au théâtre à l’italienne. Qu’importe, à Divonne, chacun trouve chaussure à son pied. Qu’on soit arrivé stressé pour calmer son anxiété, ou pour retrouver le sommeil, cette ville d’eau fait partie des rares spécialistes (3 en France) à traiter toutes les affections psycho somatiques. Elle a décroché en 2018, la double indication grâce à la rhumatologie. De quoi contenter encore plus son monde.
Dans un genre beaucoup plus contemporain, le Resort de luxe (5*) Jivahill a bénéficié d’une récente rénovation pour s’agrandir et accueillir encore plus de familles émiratis. Aux portes de Divonne, ce Resort hôtel et Spa offre également un golf 18 trous. Son look très design se fond dans un green dessiné comme un tableau paysager. Un pur link écossais sur la terre de l’Ain. Et last but not least, la table gastronomique est arrosée par les vins du vignoble de Bugey, un vignoble méconnu, à tort.

- Le Patrimoine
Château de Voltaire à Ferney
Restauré en 2018, il a retrouvé sa couleur d’ origine, vieux rose. Cet ancien château fort, aux faux airs de maison de maître s’agrémente d’un grand parc arboré. Voltaire s’y installe à 64 ans. Le village de Ferney va dès lors devenir l’étape incontournable de l’élite éclairée du siècle des lumières. On y découvre tout un rez de chaussée reconstitué avec du vrai mobilier, ce qui explique l’absence des fauteuils Voltaire nés au 19ème siècle seulement !

Voltaire y vit avec sa nièce, sa cadette de 18 ans, à qui il voue un amour non dissimulé. Mais Voltaire, un brin provocateur n’a pas attendu le 3eme âge pour choquer son entourage. Le philosophe s’est enrichi sur le dos de Paris, en repérant une faille dans le lancement de la loterie nationale. Il avait calculé avec son ami et complice mathématicien Charle-Marie la Condamine qu’en rachetant tous les billets, ils décrocheraient un jackpot plus que conséquent. Leur tour fut découvert mais trop tard. Voltaire empocha ses gains pour assurer son grand train de vie.

Cela dit le roublard n’était pas avare. Réputé pour son hospitalité, « l’aubergiste de l’Europe » fera aussi vivre tout son village en bâtissant plus de cent maisons, une église, une école, un hôpital… Ce qui lui fera dire : « Ce repaire de quarante sauvages est devenu une petite ville opulente, habitée par mille deux-cents personnes utiles ». Il reste aussi l’un des rares auteurs de son temps à avoir pu gagner un peu sa vie avec ses écrits. Homme de goût, de lettres, et de cœur il l’était aussi de paradoxes. Le cœur à gauche, mais le porte-feuille à droite, il n’hésitera pas à investir dans la Compagnie des Indes. De la peinture, l’homme de goût aimait surtout ses cadres. Libre penseur, il combattra toute sa vie le fanatisme religieux ce qui lui vaudra l’exil en Suisse. Il mourra à 83 ans. On viendra en pèlerinage lui rendre hommage devant le tombeau qu’il avait fait construire dans son jardin.

A l’époque les comédiens comme les écrivains n’avaient droit qu’à la fosse commune. Voltaire bien que célèbre, ne pouvait prétendre à l’absolution du clergé qu’il avait raillé toute sa vie. Il sera dans un premier temps enterré secrètement à l’abbaye de Scellière, par son neveu puis transféré après la révolution, en 1791 au Panthéon.
Pérouges
C’est la sortie dominicale par excellence des Lyonnais. La cité médiévale de Pérouges doit sa prospérité à ses foires du Moyen Age. Elle compte de nos jours 80 habitants ( bientôt 90 ), alors qu’au 19eme siècle le village périclitait ne gardant que 17 habitants derrière ses doubles remparts.

Edouard Herriot va sauver ce « plus beau village de France » entraînant dans son sillage le 1er comité de défense avec des Lyonnais. La première famille est toujours présente. Pérouges ne s’est pas statufiée en musée, elle compte seulement 2 résidences secondaires occupées 6 mois de l’année. Elle reste à 10 mn de la petite ville de Mexmieux où la gare conduit encore et toujours à Lyon. On y savoure sa fameuse galette vendue sur des volets médiévaux qui servaient déjà d’étals au Moyen âge. Pas de verrues sous ces latitudes, toutes les antennes et les fils électriques sont dissimulés. Un vrai décor de film de capes et d’épées qui sont d’ailleurs beaucoup tournés. La bourgade a gardé son plan urbanistique avec son église fortifiée, sa mairie et 90 de ses maisons sont classées monuments historiques. Sa place centrale et son arbre de la liberté au cœur et point culminant du village, ses rues pavées, ses fenêtres à meneaux, et son hostellerie ouverte toute l’année, ont reçu, la visite de Bill Clinton en 1996 pour le G7 à Lyon. La mairie de Pérouges a été prévenue seulement 3 jours avant : effroi ! Mais Pérouges lui doit les flots de touristes américains et japonais, qui désertent quelques heures leur bateau de croisière à Lyon. Mieux vaut éviter le dimanche si vous n’aimez pas les foules.

Le Monastère Royal de Brou
On doit le Taj Mahal français à une maîtresse femme : Marguerite d Autriche qui fit construire l’oeuvre de sa vie en hommage à son défunt mari. Philibert II de Savoie meurt à 24 ans. Il restera le seul des 3 époux imposés qu’elle aima.

Il faut dire que pour le 1er prétendant elle n’avait que 3 ans ! Elle mettra les moyens et les hommes pour créer cette église flanquée de trois prieurés, en dentelle de pierre et d’albâtre. Ils seront entre 200 à 400 ouvriers à travailler chaque jour. Marguerite mourra avant de voir le monument achevé.

Elle règnera en gardant pour objectif premier et ultime d’éviter les guerres. Et privilégiera une diplomatie d’alliances ce qui n’empêchera pas hélas les conflits. Cette féministe avant la lettre, doublée d’une femme de goût possédait une fabuleuse collection de 200 œuvres d’art à Malines au Pays Bas, sa ville natale. Les visiteurs peuvent depuis juin 2018 découvrir une nouvelle aile du Monastère aussi ludique qu’immersive.

Domaine des Planons – Musée de la Bresse : un incontournable du département pour qui veut découvrir les traditions culinaires de la Bresse, les secrets d’élevage de volailles fines de Bresse et du roulage des futures championnes des prochaines « Glorieuses de Bresse », concours de volaille et manifestation phare du du 13 au 17 décembre.

Pratique
Se Renseigner :
www.ain-tourisme.com
Côté Golf et tables :
Où dormir, se régaler, profiter d’un golf et d’un SPA :
Le Jiva Hill Resort***** www.jivahill.com
A voir :
www.chateau-ferney-voltaire.fr
Pérouges http://www.perouges.org