Alexandra David Neel nous ouvre les portes de sa Maison d’Illustre

Photo de présentation : ©AD04-Alexandra-David-Neel

Digne-les-Bains, a fêté avec panache  l’anniversaire des 50 années de la disparition d’Alexandra David Néel,  et les  101 ans de sa naissance. 1868-1969 !

une femme d’exception.

Chambre tibétaine – maison de l’écrivain© François-Xavier Emery

L’occasion de redécouvrir ce personnage hors norme, ne laissant  pas indifférent, est offerte au visiteur curieux.

Campée à Digne-les-Bains, capitale de la lavande, dans le département des Alpes de Haute Provence, région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, sa maison  vient d’être ré-ouverte au public après deux années de restauration.

Son ancienne secrétaire Marie-Madeleine, toujours active, occupe encore une partie des lieux dans un pavillon discret lové en fond de jardin.

Alexandra, une femme  multi facettes

Ce n’est certes  pas une « fashion icon » mais ses talents protéiformes  d’écrivaine, d’orientaliste, de tibétologue, journaliste et chanteuse lyrique,  nous épatent.

Femme de lettres à la fois célèbre et méconnue, elle reste dans l’esprit de tous le plus grand explorateur du XXème siècle.  Et ce grand explorateur   est une femme !

Alexandra ne tient pas en place. On a du mal à la suivre

Personnage genre atypique, jamais égalé, grande exploratrice de contrées

©Provence Alpes Digne les Bains Tourisme Alexandra David Neel /M. Boutin

lointaines, inaccessibles à l’époque, est avant tout éprise de voyages, de découvertes et de cultures aux antipodes de celle de son éducation soignée.

Elle entreprend deux longs périples, seule ! Parfois uniquement accompagnée de son fils adoptif, Yongden, d’origine indienne. Étonnant à son âge.

A 43 ans, elle part pour le Tibet et Lhassa  durant 14 années ! Elle a même obtenu une  audience auprès du Dalaï-lama.

Elle a 68 ans lorsqu’elle entreprend, seule, son voyage en Chine durant presque une décade.

Le bouddhisme tantrique dont elle voulait assurer la connaissance et la transmission , lui sert de boussole.

Sa Maison-Musée, restaurée dans son jus

Alexandra n’est pas venue  s’installer ici, à Digne les Bains,  par hasard.  Attirée par ses montagnes environnantes empruntes de spiritualité, ses richesses géologiques uniques au monde, elle trouve à Digne, 600 mètres d’altitude, ce qu’elle n’avait pas ressenti ailleurs. Ici tout lui rappelait le Tibet. Le délicat plissé des montagnes lui évoquait le Ladakh.

Digne-les-Bains depuis le relais ©Michel Boutin

La modeste demeure achetée en 1928 avec les produits des ventes de ses livres, cartes postales, articles de presse, photos, est un peu en retrait du gros  bourg de Digne, 17 000 âmes. Elle ne cesse d’en modifier les plans au fur et à mesure de son aménagement. Elle rajoute des étages et même une tour, sans prendre d’architecte.

Premier cabinet de travail – maison de l’écrivain© François-Xavier Emery

Cela constitue un ensemble hétéroclite de petites pièces encombrées de ses souvenirs d’Asie et du Japon. Un imbroglio, un dédale de petites surfaces  et de couloirs inondés de livres, de documents, d’objets divers.

Du jardin de 15 000 m2, acheté initialement avec la maison, il ne reste que  1300 m2.

Elle en a vendu des parcelles pour vivre et assurer ses voyages.

Un jardin nourricier  procure sa subsistance naturelle et celle de son fils adoptif Yongden. Également  un petit jardin zen rempli de roses, fleur  qu’elle affectionnait particulièrement.

Elle décède dans cette maison à presque 101 ans. Son fils adoptif avait disparu bien avant elle.

Légués à la ville de Digne, maison et jardin, sa riche collection de livres,  cartes  postales, notes, correspondances entretenues avec son mari Philippe Néel ! Il faudra du temps à l’équipe d’archives pour mettre de l’ordre dans ce foisonnement  d’écrits et d’images.

Chambre tibétaine – maison de l’écrivain© François-Xavier Emery

La nature ici est un baume spirituel revigorant

Anciennement dénommées Basses-Alpes,  aujourd’hui baptisées Alpes de HauteProvence, ce département mérite le qualificatif de Haute. Cette nouvelle appellation moins roturière lui sied comme un gant.

On retrouve les Alpes dont les sommets flirtent avec le ciel.

Les Alpes-de-Haute-Provence  abritent en effet le plus grand musée géologique à ciel ouvert, un Géopark, le plus haut niveau de réserves géologiques au monde.

Digne les Bains Musée Promenade

Face à une société matérialiste, industrialisée, appauvrie spirituellement, qui a perdu sa connexion avec la nature, Digne les-Bains, les Alpes-de-Haute-Provence, sont un havre de paix réconciliant l’homme prédateur avec la nature et le jardin.

Ce qu’Alexandra  venait sans doute rechercher et trouver ici.

Velodrome d’Esclangon ©Michel Boutin

 

Geneviève Guihard

Carnet de Voyage

L’office de tourisme

www.dignelesbains-tourisme.com

Maison Alexandra David Néel

27 avenue Maréchal Juin

www.alexandra-david-neel.fr

Tel : 04 92 31 32 38

Où dormir en cœur de ville dans un site historique ?

Le Grand Paris.   Hôtel-Restaurant depuis  1930

Chef Noémie Ricaud  tient les rênes et en assure l’excellence gastronomique

19 bd Thiers à Digne-les-Bains

Tel : 04 92 31 11 15

www.hotel-grand-paris.com

Où déjeuner en complicité de saveurs avec les pèlerinages d’Alexandra David Néel ?

Le Nusa (en face de sa maison).

Petite cuisine de saison liée  au bien-être et  à la naturopathie

10 avenue Maréchal Juin à Digne-les-Bains

Tel : 04 92 83 79 24

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