« VIA GARONA »,  nouvel itinéraire  buissonnier sur la Route de Compostelle

La « Via Garona » est un nouveau chemin de pèlerinage en Haute-Garonne. Une alternative naturelle permettant de rejoindre l’antique voie pélerine vers Saint-Jacques de Compostelle.

 Une bretelle, une voie tranquille, peu encombrée  que les pèlerins empruntaient déjà au Moyen Age.  Elle rejoint les itinéraires européens connus et labellisés au Patrimoine mondial de l’humanité.

Initié par le Conseil Départemental de la Haute-Garonne, associé au Comité régional du Tourisme et à  la Fédération Française  de la Randonnée, ce sentier GR  traverse 41 communes  du département.

Randonnée St Bertrand /photo Corinne Durand

 

 

 

 

 

Récemment  portée sur les fonts baptismaux le 1er juillet 2017 par une randonnée inaugurale, la Via Garona permet au touriste de redevenir explorateur en proposant 31 randonnées pédestres hors des sentiers battus,  à faire à  la journée.

Le Topoguide spécialement conçu   permet  un voyage sur mesure, un voyage aux petits soins,  même s’il est encore perfectible.

170 km de sentiers balisés.

Rieux Volvestre /photo Corinne Durand

La Via Garona  longe  la Garonne douce ou tumultueuse et  ne s’en éloigne jamais. De Toulouse la Rose point de départ jusqu’à Saint-Bertrand-de-Comminges en piémont pyrénéen point d’orgue final,  elle traverse des paysages de rêve, des sites patrimoniaux remarquables, enrichis d’excellente gastronomie locale. Elle permet de redécouvrir le  plaisir de la  marche.

Redécouvrir le plaisir de la marche

Nouvelle forme d’appel au large, la marche  permet de redécouvrir la lenteur et la mesure de son pas.

Parmi toutes les voies pèlerines mythiques au long cours,  la « Via Garona » ne sillonne que la Haute-Garonne.

Garonne Rieux Volvestre /photo Corinne Durand

Loin des autoroutes à pèlerins, elle est moins encombrée, moins prétentieuse. Elle a le charme discret d’une promenade,  presque sauvage. Plus accessible puisqu’un  « cheminant »  peut aisément  s’offrir  7 à 10 jours d’itinérance pour la parcourir en totalité.

Elle fait vivre les communes traversées, valorise les savoir-faire locaux.

Quelques haltes compostellanes, véritables Coups de Cœur  

Point de départ : Toulouse la Rose, Basilique Saint-Sernin du 12ème siècle,  joyau de l’art roman.

Basilique Saint Sernin Photo Pierre Selim

 Cette église romane en briques,  la plus haute construite  avec ce matériau en Europe,  classée Monument Historique en 1998,  au Patrimoine Mondial de l’humanité au titre des Chemins de Compostelle. Sans s’attarder trop dans cette ville gorgée de patrimoines, cela nécessiterait un séjour prolongé.

Un clin d’œil cependant au  musée des Antiques Saint-Raymond,  il jouxte Saint Sernin. On y trouve les originaux de la statuaire romaine et grecque

Hercule et Diomède /photo Corinne Durand

découverte  lors de fouilles  d’une villa  romaine proche de Martres-Tolosane.

Rieux-Volvestre, charmante bourgade restée dans son jus. Un des « Plus Beaux Détours de France ».  Sa Cathédrale (ex-Cathédrale),  autrefois  ville de 12 000 âmes, siège de l’évêché, a été  remaniée au 17ème.  Elle a le bâti d’une Cathédrale et mérite bien son nom. Sa tour penchée octogonale  par laquelle on accède au clocher donne une  vue imprenable sur tout le village et la maison d’été des évêques.

Les toits de Rieux /photo Corinne Durand

 Le Trésor de la Cathédrale est un ensemble exceptionnel d’art sacré : outre les précieux reliquaires, les chasubles et chapes sont soigneusement  entreposées.   Quelques magnifiques armoires du 17 et 18ème siècles,  précieux travail d’ébénistes.

Les orgues de la Cathédrale /photo Corinne Durand

La Tourasse, demeure seigneuriale du 13ème siècle aux fines baies géminées, a servi de prison et abrite un ravissant petit théâtre à l’italienne.  Il cherche sa nouvelle affectation.

Sa Halle médiévale sous laquelle l’on peut s’attabler pour un délicieux déjeuner confectionné par la famille Subra, les rois du cassoulet mais aussi les as d’une cuisine traditionnelle commingeoise. Estampillée « Auberge de Village ».

Martres-Tolosane, (les martyrs de Toulouse),  étape proche de Rieux Volvestre, village de charme bâti en « circulade »  richement doté d’une belle église, de maisons à pans de bois, signes de sa richesse.  Son ancien Grand  Presbytère et ses jardins aménagés en centre d’art, offrent un  lieu du travail pour les artistes en quartier libre. Tradition artisanale de faïenciers depuis 3 siècles  puisque l’eau, le bois, l’argile sont toujours  abondants. Stéphanie Joffre, « fayencière », Maître du feu,  explique son art avec cœur aux pèlerins,   dans son atelier en plein centre du village. L’art  du tour, du pinceau, ses motifs de fleurs et oiseaux peints à la main sur ses délicates poteries.

Délicates poteries /photo Corinne Durand

Les ruines de l’Abbaye cistercienne de Bonnefont, outrageusement démantelée par un propriétaire peu scrupuleux, affiche une   Porterie restaurée,  habillée d’un superbe  blason commingeois.  L’aile des convers tient encore debout.  De magnifiques jardins de plantes médicinales  lui redonnent vie. Un projet ambitieux se pointe à horizon 2020,  un Centre d’Interprétation sur l’histoire et l’architecture du lieu.

Les Gaulois sont dans la plaine… de Rieux-Volvestre. Quelques aventuriers passionnés, derniers des Mohicans,  ont eu l’idée géniale de créer ex-nihilo un Village Gaulois sur 15 hectares. Le Gaulois  sa bravoure, son inventivité, les savoir-faire où ils excellent sont enfin réhabilités. Etonnant parc à thème bourré d’animations ludiques et pédagogiques.

Village gaulois / /photo Corinne Durand

 

 

Saint-Gaudens,  jeune berger,  martyr,  décapité,  il a créé sa  discrète légende.

Gâteau à la broche Gaudens /photo Corinne Durand

La Collégiale, édifice des 11 et 12ème siècles,  son clocher-porche, son cloitre  médiéval, ses chapiteaux historiés dont un,  volé,  a été  retrouvé miraculeusement.  Magnifiques tapisseries d’Aubusson volées, elles aussi,  mais heureusement retrouvées. Un orgue du 17ème signé Cavaillé-Coll, belle prestance.

Un organiste inspiré /photo Corinne Durand

Point d’orgue final : Saint-Bertrand-de-Comminges.  Un saint dont les reliques furent vénérées dès sa mort.  Dressée sur son promontoire rocheux, entre ciel et terre, la Cathédrale a fière allure.

Les vitraux de la cathédrale /photo Corinne Durand

Son ravissant cloitre, son orgue placé en angle pour une meilleure acoustique et ses stalles en

chêne, d’une facture  exceptionnelle que la Révolution a laissé miraculeusement  intactes.

Finalement pour trouver son « chemin intérieur » la Via Garona semble toute indiquée.

Geneviève Guihard

Carnet de voyage

www.hautegaronnetourisme.com

Tel : 05 61 99 44 00

Le TopoGuide La Via Garona

www.ffrandonnee.fr

Ou  régaler ses papilles   sur la Via Garona ?  

Le Resto’de la Halle à Rieux-Volvestre

Cassoulet, tripes, tête de veau, Piquillos à la brandade de morue, boudin aux piments d’Espelette et fromages des Pyrénées au lait cru.  Production en direct  auprès  des bergers fidèles

Tel : 05 61 87 62 81

Le Restaurant et Hôtel Castet en face le gare de Martres-Tolosane. Mérite fortement son Bib Gourmand au Michelin.  Le Chef est fin pâtissier.   En fin de repas,  s’il vous reste une petite faim,  goutez les desserts « maison »,  qui vous transpercent l’âme.

Où dormir ? Accueil chaleureux et confort majuscule

Hôtel Riquet,  3 étoiles,  rue Riquet  à Toulouse, centre-ville.  Dotée d’une petite piscine chauffée très agréable.

Tel : 05 61 62 55 96

Hôtel-Restaurant du Lac à Boussens. Vue majestueuse  sur un bras mort de la Garonne. Restaurant gastronomique.

www.hotelrestaurantdulac.com

Hôtel Le Commerce,  3  étoiles, à Saint-Gaudens. Spa,  hammam, sauna en prime.

www.commerce31.com

 

 

 

 

 

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